HISTOIRE




D’où provient le nom de notre village :

Il est prouvé que la commune est plus que millénaire, puisque l’origine de Neufchef remonte à l’époque gallo-romaine entre 750 et 800.

Deux versions s’opposent quant à l’origine du nom de Neufchef :

  • Neufchef aurait été un petit hameau composé de neuf maisons qui abritaient neuf chefs de famille.
  • l’autre version soutenue par le Dictionnaire étymologique des noms et lieux de France, suppose que le nom de Neufchef provient simplement du latin Nova (nouvelle) et Casa (maison).

 

Les armoiries de Neufchef :

logo-neufchef

« D’azur au massacre crucifère surmonté d’une étoile de six rais le tout d’or »

L’étoile est la prévôté de Sancy à laquelle appartenait Neufchef. Les ramures de cerf et la croix rappellent l’abbaye de Saint-Hubert en Ardenne, qui avait le patronage de l’église.

 

L’histoire de Neufchef :

Neufchef, dépendance de la seigneurie de Sancy, est un village du duché de Bar, proche du duché de Luxembourg qui, est alors possession bourguignonne puis espagnole. Le traité des Pyrénées de 1659 entre l’Espagne et la France, en donnant Thionville et sa région à La France donne à Neufchef un voisin plus dangereux. Le village devient français en 1766 quand le duché de Bar est rattaché à la France.

En 1790, lors du découpage de la France en départements par l’assemblée constituante, Neufchef est rattaché au département de la Moselle dont le chef-lieu est Metz.

La première véritable image de Neufchef remonte au cadastre « napoléonien » de 1826. Le village s’étend alors le long de la rue principale qui relie la vallée de la Fensch au vallon du Conroy.

En 1817, Neufchef avait pour annexes la ferme de Homesweiller et le moulin du Pérotin ce qui représente 434 habitants répartis dans 100 maisons.

En 1871, le traité de Francfort qui met fin à la première guerre franco-allemande donne Neufchef à l’Allemagne. Neufchef devient alors un village frontalier.

 

En 1918, l’armistice qui met fin à la première guerre mondiale refait de Neufchef un village français. En 1940, Neufchef est de nouveau allemand mais redevient Français en 1944.

Les grands changements dans l’urbanisme de Neufchef vont se manifester à partir des années 1950. L’économie à nouveau florissante et la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier transforment cette région de Lorraine en véritable El Dorado.

Les entreprises De Wendel, propriétaires de la mine d’Hayange, aident à la construction des premières cités. La cité artisanale en 1951, puis les cités Pinay, Castors, CECA, et Cherez sortent rapidement de terre. La ville va continuer sa progression durant les années 1960 et 70.

À partir des années 1970, la sidérurgie lorraine en déclin entame sa reconversion. Usinor-Sacilor qui a fédéré une grande partie de la sidérurgie lorraine va commencer à fermer les mines. Neufchef marque donc un temps d’arrêt dans sa croissance.

À partir des années 1980, le développement ne s’opère plus par la construction de lotissements avec une unité architecturale. C’est l’explosion du pavillonnaire.

Proche de la ville de Luxembourg, de nombreux travailleurs transfrontaliers viennent s’établir dans cette partie de la Lorraine. La vallée de la Moselle, entre Metz et Luxembourg voit de plus en plus la construction de lotissements. La constitution de ce type d’habitat pose des problèmes en termes de gestion de l’espace, de relation avec le paysage, d’environnement urbain et de collectivité. Il arrive souvent de voir certains lotissements former de véritables écarts avec la ville. Ce genre d’intervention pose donc le problème très actuel, de la vie au sein d’une commune et d’une communauté.

 

Toponymie du village :

Le nom de Neufchef a connu des évolutions tout au long de son histoire, ainsi on est passé de Neufchiefs en 1183 à Murlinsen-Neufchif en 1544, Nefchif en 1606, Nieufesy en patois, Neunhäuser lors de l’annexion allemande en 1871 et Neunhausen en 1940.

 

Neufchef à travers les guerres :

En 1324-1326 suite à la guerre entre Jean de Luxembourg et la République de Metz, un document de l’époque mentionne :

« Ceux de Metz brûlèrent Neuvechies et ce fut grande guerre au pays».

En 1477, La guerre opposant Luxembourgeois et Lorrains :

« Le 17 septembre, les gens du voué de Hanalpierre, enlevèrent le Maire de Neuf-Chef, Jehan Wautrin, qui fut emmené au Mont Saint-Jean et y resta pendant trois semaines pendu par les pieds. Il fut ensuite libéré contre une rançon de cent un florins du Rhin, plus un écu d’or pour le tourier qui l’avait gardé. Quinze jours après, un groupe de soldats revint du Mont Saint-Jean et s’empara de six chevaux d’une valeur de vingt florins ».

En 1489, une guerre éclate entre la cité de Metz et le duché de Lorraine :

« Le 20 mai 1490, quatre-vingt hommes d’armes allemands, à la solde de la cité de Metz, de jetèrent dans Neufchef et incendièrent ce village, ils se retirèrent en emmenant avec eux, vaches, chèvres et moutons ».

La Guerre de trente ans (entre 1618 et 1648) est un vaste conflit religieux et politique qui a une conséquence dévastatrice sur notre région. Le Pays est vidé, exsangue, les maisons sont dévastées. En 4 ans, seulement 4 naissances sont enregistrées.

Le 17 juin, 1940, Neufchef est de nouveau envahi par les Allemands, le 12 novembre 1940 expulsion de 280 neufchefois qui en compagnie d’expulsés fameckois, sont envoyés à Creysse près de Bergerac (Dordogne). Ils reviennent à Neufchef le 8 mai 1945.

 

L’évolution du village :

Entre 1950 et 1955, l’évolution urbaine de Neufchef est caractérisée par la diversité des formules de construction et de financements mises en œuvre, qui lui permettent d’échapper à l’uniformité de certaines cités industrielles. En 1950 a été construite, par les ouvriers eux-mêmes, la « cité artisanale », que les bâtisseurs occuperont à titre gratuit pendant 20 ans. Cette formule explique pourquoi la citée est habitée à 80% par des ouvriers du bâtiment.

En 1952 est né le « lotissement Pinay » composé de maisons individuelles.

En 1955, à l’initiative de la CECA, des cités ouvrières sont construites moyennant de larges subventions à condition que l’acier entre pour un tiers dans les matériaux de construction. Vers 1955 toujours, les castors commencent la construction de 40 logements.

 

 

 

 

Bibliographie

– Adrienne Muller-Soldaise et Monique Bassompierre-Probst, (2006). Dis, raconte-moi Neufchef, Fensch Vallée Editions.

– WiKipédia.