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PATRIMOINE

PATRIMOINE

L’Eglise

L’Eglise de Neufchef, dont la première allusion est faite en 1356, fut détruite lors d’un tremblement de terre qui atteignit 10 degrés sur l’échelle de Mercalli. Reconstruite vers 1360, mal entretenue pendant la guerre de 30 ans, elle ne tarde pas à s’écrouler. De nouveau rebâtie en 1655, cette église était très basse de voûte avec un fronton et une seule cloche, le clocher était inexistant à cette époque.

On sait également que le chœur et la nef unique possédaient des croisées très petites et très étroites ressemblant à des meurtrières, probablement pour réduire la perte de chaleur en hiver. Ces croisées furent agrandies lors de la construction du nouvel édifice un siècle plus tard. Le 31 mars 1764, la vente de 133 arpents de forêt communale rapporta la somme de 10.241. livres. Une partie de cette somme fut employée à bâtir une tour (ou clocher) et les murs du cimetière situé autour de l’église à cette époque. Par la même occasion, on construisit la sacristie et aussi l’ossuaire qui servait à recueillir les ossements de l’ancien petit cimetière daté de 1650. La décision de bâtir l’église actuelle fut prise en juillet 1858, la pose de la première pierre eut lieu le 30 mai 1862, en présence des autorités religieuses de la région, des autorités civiles ainsi que De quelques notables.

L’église actuelle en quelques mots :

cloche
Dallage gothique fourni par la fabrique de mosaïque de Mettlach.

Lustres provenant de la liquidation d’un grand magasin de Paris qui les céda pour la somme de 320 Marks.

Les grilles métalliques séparant le fond de l’église des bas-côtés ont été fabriquées en 1899 par le serrurier Dauffenbach de Hayange,

La chaire à prêcher : en 1868 un des membres du Conseil de Fabrique rencontre un bon ouvrier sculpteur qui propose de sculpter la chaire pour 300 Francs.

Les 3 cloches de l’église : la cloche de Jussy d’un poids d’environ 650 kg, deux autres cloches, fondues par la Maison Pacquard d’Annecy, sont acquises en 1923, l’une baptisée Ste Barbe, pèse 1050 kg et sonne la note ‘MI’, l’autre s’appelle St Denis, on ne connaît pas le poids exact mais il devrait avoisiner les 500 kg, elle donne le ton ‘SOL’.

En 1864, l’église comptait 300 chaises. Dans la grande allée en 1872, elles furent remplacées par des bancs, par la menuiserie Humbert de Richemont puis en 1876 sur les bas-côtés par Monsieur François FIZAINE. Ils sont identiques à ceux de l’église de Briey.

En 1938, M. le Curé récolte 23.000- Frs par souscription dans le but d’acquérir des orgues ; à cette somme s’ajoute une subvention de 12.000- Frs accordée par la Maison De Wendel. Cet argent permit l’achat d’orgues à neuf jeux, dont la construction fut confiée à la maison Haerpfer de Boulay, la paroisse de Talange nous vendit également deux jeux d’orgues de son ancienne église.

Les calvaires

Quelques calvaires dont il faut également souligner la beauté, jalonnent les rues du village :

calvaire1

Celui situé rue de Hayange, en face du Café des Amis, a trois statues autour de la colonne : Sainte Françoise, Saint Nicolas et Saint François, l’inscription «Aime Dieu, sois juste » y figure.

calvaire2

Toujours rue de Hayange, le Christ flanqué de Marie et de Jean est surmonté d’un dais finement travaillé. Au pied de ce calvaire dit de l’eucharistie, figure un ostensoir. Ce monument date du XXVIIIe siècle.

calvaire3

Cet ex-voto a été élevé en 1842, en l’honneur de Notre Dame des Neiges pour la remercier d’une guérison d’un enfant atteint de la gourme. La statuette qui y été logée a disparu.

Le sculpteur est J-F Loentgen, le père de l’enfant. il est situé au 26 rue de Hayange.

La croix placée au bord du chemin des carrières et qui pourrait dater du XVIème siècle  est garnie de bas-reliefs religieux et sur le fût l’emblème de l’agriculture. L’inscription « ici croix de la route de Serémange » y figure.

calvaire4

Bildstock. Il date vraisemblablement de la fin du XVIème siècle. Une croix postérieure à la construction du Bildstock est légèrement disproportionnée par rapport à l’ensemble.

calvaire5

La croix placée au bord du chemin des carrières et qui pourrait dater du XVIème siècle  est garnie de bas-reliefs religieux et sur le fût l’emblème de l’agriculture. L’inscription « ici croix de la route de Serémange » y figure.

calvaire6

La vieille croix dite « des pestiférés », érigée par les survivants d’une épidémie de peste à l’endroit où avaient été enterrées les victimes. Datant du XVème siècle, celle-ci a perdu sa croix qui surmontait le dé. Ce calvaire est situé sur le chemin de la  ferme Moreau, au nord-est du village.

Notre-Dame des Neiges au lieu-dit « Hamévillers » :

La chapelle de Ste Neige est située au nord-est de Neufchef, après le musée des mines de fer « Amomferlor », où se situait le hameau de Hamévillers.

Ce vallon, déjà connu des Mérovingiens, car 64 tombes y furent exhumées en 1908, est habité vers la fin du XIIème siècle par des religieuses Prémontrées. Le hameau disparaît vers 1650 et à partir de 1750, Hamévillers est uniquement cité en tant que ferme. En 1862, le dernier propriétaire de la ferme céda sa propriété à la maison De Wendel. Il se réserva une parcelle de quelques ares sur laquelle il fit construire pour la somme de 600 Francs, la chapelle actuelle et y loger la ‘Vierge à l’Enfant’ appelée aujourd’hui ‘Notre-Dame des Neiges’.

En voici la raison :

A proximité de la chapelle actuelle, du côté droit, jaillissait une source. La population venait y baigner les enfants, atteints de la gourme (maladie appelée plus vulgairement : la neige). Par la suite, elle fut nommée ‘source miraculeuse’ en raison des guérisons obtenues.

La source disparaît il y a environ 80 ans, probablement absorbée par les mines.

Patrimoine industriel :

Rendez-vous sur le site : www.musee-minesdefer-lorraine.com

Haut lieu chargé de mémoire (on y a retrouvé une activité métallurgique datant de l’époque gallo-romaine, musée de la découverte de l’histoire et de l’univers de l’exploitation du minerai (la minette lorraine) et des mineurs, « les gueules jaunes » dans de véritables galeries de mines de fer exploitées il y a 200 ans.

Visite guidée par d’anciens mineurs, parcours souterrain long d’un kilomètre, trois salles d’expositions, projection d’images d’archives anciennes et contemporaines, collection unique de gros engins miniers et ferroviaires.